la periode de l’annee fut loin d’etre exceptionnelle a sept cents metres d’altitude dans le plateau jurassien, une levee via demi-journee de chasse aura suffi a mon plaisir et a celui des chiens.
Je n’ai jamais trop d’inquietude pour la gent becassiere: nos copains qui chassent a 1000m font des records de levees cette annee, du jamais surpris selon eux et les passages en plaine ont quelquefois ete consequents.
Le repas est vite avale et mon premier permis de fils est vite harnache. Nous partons chasser une forte pente orientee plein nord est. J’habite optimiste etant donne qu’il pleut de trois jours…enfin la pluie providentielle pour ces montagnes calcaires qui n’ont nullement surpris une goutte d’eau depuis 5 mois !
Natchez le jeune tricolore et le oncle, Iroquois, lemon de cinq ans attaquent pleine vitesse une parcelle de gaulis. Les cloches ralentissent pour bientot se figer. On file retrouver les chiens, je les localise et appelle mon fils…rien ne vole…Etienne est tendu, je souris interieurement.
«coule ! » Chaque chien part dans une direction differente, voire opposee…
« Je suis lequel Papa ?
Cinquante metres plus loin, les deux trajectoires convergent lentement mais surement. Les deux chiens de nouveau a 5m l’un de l’autre se seront arretes.
Notre becasse fuse a ras des gaulis sans trop s’elever, je regarde le gamin qui regarde la becasse et il tire quand elle a deja replonge. Nos chiens n’ont aucune sagesse a l’envol et deja ils paraissent repartis emplie course dans la direction de fuite. Une minute prochainement c ‘est de nouveau le silence, mais sur la pente ici couverte de « sapineaux ». On nos voit, tendus et buvant l’air, je demande a Etienne de contourner largement nos petits anges Afin de se placer face a eux. La becasse ne lui en laisse pas le temps, elle monte en chandelle et Etienne tire en catastrophe surpris d’la voir surgir de nulle part…Je la regarde monter a hauteur des grands sapins pour plonger aupres du fond du ravin. Tant pis, ca fut chouette !
Il faut quand meme essayer d’une retrouver encore une fois.
On entame votre descente du ravin avec des chiens survoltes. On suit une sente a mi-pente quand les deux chiens s’arretent net a 50 m de nous concernant la sente.
« Va vite fils !» Fusil ouvert , il y vole ! L arret tient. J arrive au calme a 20 m dans son dos quand la becasse decolle devant lui et rase nos petits anges. Ils filent derriere et reviennent aussitot pour se figer a nouveau.
Une deuxieme becasse qui avait laisse passer nos petits anges decolle et se propulse dans le ravin. Pas de tir du jeune chasseur.
« Papa il y en avait deux !
– ouais j’ai surpris, c ‘est votre pairon, le premier que je tombe sur d’la saison ! Fallait tirer la deuxieme!… Viens on va chercher la toute premiere, elle reste restee a ras de terre, elle ne doit nullement etre loin; on va la tomber sur plus bas via la sente. »
Effectivement, quelques minutes prochainement, des deux chiens sont figes en surplomb a un metre au dessus de les tetes . J’me regale du spectacle.
« Va vite gamin ! Place toi entre les deux ifs»
Etienne est tendu et nos petits anges seront sous hypnose. A votre endroit le sentier s’elargit en une placette
d ‘une vingtaine de metres carres. Etienne est a gauche, plutot proche une bordure de roche surmontee des deux setters. Je choisis de perdre par la droite pour que la becasse parte de cul ou s ‘expose a monter.
Deux ailes surgissent de terre et l’oiseau choisit de partir de cul. Il ne monte nullement et est a un metre du sol, il prend d’une vitesse en suivant le sentier…Au moment ou je me dis « La ! » la cartouche de 9 claque et la becasse s’ecroule entre deux brins de ronce. Etienne reste silencieux, nos petits anges jouent deja avec l’oiseau.
Je regarde mon gamin, Cela reste emu.
« Felicitation fils ! Nice shot!( beau tir) » Je lui serre la main et lui mets une tape via l’epaule.
Natchez la rapporte. Etienne, tout sourire, lui prend de la gueule et instinctivement toilette sa prise. C’est une jeune comme la plupart des oiseaux preleves pour le debut de saison. J’ai pesee indiquera 355g.
Les chiens se roulent en feuilles mortes. Etienne les caresse et leur refait https://datingmentor.org/fr/japan-cupid-review/ sentir l oiseau. Il etrenne ensuite son PMA et glisse avec fierte une premiere becasse dans son carnier sous l’oeil satisfait d’Iroquois ainsi que son …pere. Un moment parfait de plaisir.
Plus important que de prendre 1 oiseau, cette chasse a Notre becasse reste une bonne ecole pour forger son sens de l’observation et de la perseverance, developper ses facultes de concentration, le optimisme en le quotidien et la maitrise de soi. Mais c’est egalement l’ecole de l’humilite ou il convient aussi d’accepter ses erreurs pour en tirer nos lecons.
Bref, tout ce qu’il va falloir a votre adolescent !